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24 oct. 2013

Midi Libre : "Pas de plan social" dixit Plombat

"Il ne s'agit pas d'un plan social, j'insiste là dessus" a déclaré aujourd'hui à l'Agence France Presse (AFP) Alain Plombat, président du directoire des Journaux du Midi (Midi Libre, l'Indépendant et Centre Presse), à l'annonce des nouvelles économies drastiques, révélées par l'Agglo-Rieuse depuis mardi et confirmées hier et ce matin aux troupes par Olivier Gérolami, le patron du groupe Sud-Ouest et des Journaux du Midi. "Comment oser affirmer que ce n'est pas un plan social, c'est dingue" s'énerve un salarié. Alain Plombat assure qu'il n'y aura pas de licenciements secs. Reste que trois agences vont fermées dans l'Aude -Narbonne et Carcassonne- et l'Aveyron -Rodez-, que 50 à 58 postes de CDI ne seront pas remplacés -départs à la retraite, démissions, ruptures conventionnelles-, 35 à 40 CDD ne seront pas reconduits. "Une nouvelle saignée qui intervient après celle de 2012 avec un premier plan de départs volontaires qui avaient rendu la rédaction exsangue" déclare ce soir Anne-Marie Schaller, élue du SNJ section Midi Libre et membre du comité d'entreprise. Elle révèle que "nous allons consulter la rédaction début novembre pour étudier la suite à donner".
"Marche ou crève"
En début de semaine, dans une lettre interne d'alerte, le SNJ section Midi Libre avait menacé de convoquer une assemblée générale dans la foulée des annonces d'aujourd'hui. Ils vont donc le faire dans les prochains jours. Les syndicats du Midi Libre, hors la Filpach-CHT dénoncent "un insupportable chantage à l'emploi, un indécent marche ou crève". La crise est profonde au sein du quotidien régional dont les ventes ont baissé de 5,5% et les recettes publicitaires de 7% ces derniers mois et qui accusera un déficit de 5 millions d'euros pour l'exercice 2014. Depuis une dizaine de jours, les éditions de Montpellier, Nîmes et Béziers sont amputées de 5 à 6 pages d'actualités, un journal réduit en pagination donc alors que le prix reste le même. Alain Plombat devrait quitter le journal au début de l'année prochaine.
JMA

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les actionnaires de ces journaux, des Parisiens/Bordelais qui ont acheté le lot 96 millions € ( vous avez bien lu) au groupe Le Monde alors dirigé par Pierre Jeantet, avant de recruter à prix d'or ce dernier pour l'entendre dire immédiatement "ils sont fous d'avoir payé ce prix"... Une certaine idée de la déontologie. Bref, ces mêmes actionnaires ont ensuite siphonné toute la trésorerie des journaux du midi pour renflouer leurs autres activités malades (les journaux gratuits) avant d'exiger des coupes sombres dans les effectifs... Une certaine idée du rôle d'actionnaires. La presse est malade, mais aussi beaucoup de ces comportements...
Aline Hea